La vallée de l’Elqui et Caldera : sur la route du nord

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Il est 5h30 du matin et nous sommes à la Serena.  Bonne nouvelle le terminal de bus n’est pas glauque, on peut même se poser pour prendre une boisson chaude. Mauvaise nouvelle il n’y a aucune information sur notre prochain bus car tout est encore fermé. Nous attendons…

6h30, les stands des compagnies commencent à ouvrir, Nicolas va se renseigner, bingo on a un bus pour la vallée de l’Elqui qui part dans 10 minutes.

Nous nous arrêtons à Paihuano, un petit village de la vallée, à environ 1h30 de la Serena. On nous y a recommandé une hospedaje. La veille nous avions envoyé un mail mais n’avions pas eu de retour… Normal la chambre d’hôtes est fermée ! Ce n’est pas grave nous allons chercher autre chose. C’est sans compter sur le fait que la basse saison vient de commencer et que tout est fermé, les rues sont désertes et aucune porte ne s’ouvre. On ne se démotive pas, on chope le bus suivant pour qu’il nous amène un peu plus loin dans la vallée à Pisco Elqui. Arrivés sur place, bien que le village soit plus grand, les portes sont tout aussi closes. OK, on ne désespère pas et on s’avance jusqu’à la sortie du village… Et là enfin nous trouvons des cabanas (bungalows). Il est 10h, nous pouvons enfin poser nos sacs.

Les paysages de la vallée changent radicalement de Valparaiso et de ce que nous avions vu auparavant au Chili. Ici c’est un petit village sans grande animation au milieu de montagnes désertiques.

Pisco Elqui - Vue sur la ville

Seules les vignes bénéficient du système d’irrigation. La vallée est la principale productrice du pisco chilien, alcool à 35 degrés, notamment à la base du cocktail national le pisco sour. Pour ceux qui voudraient l’essayer voici la recette : pisco, citrons jaunes pressés, sucre roux, à doser selon l’envie.

Pisco Elqui - Les vignes de Pisco

Après cette petite balade en ville, retour à notre cabana pour profiter du lieu : barbecue, piscine et surtout vue magnifique sur les montagnes.

Le soir nous regardons le ciel étoilé. D’après les astronomes, c’est la région où l’on peut le mieux observer les étoiles, et c’est vrai que le spectacle est impressionnant.

Le lendemain nous nous réveillons tôt, avant que le soleil ne tape trop, pour randonner dans les environs. Les paysages sont à couper le souffle.

Pisco Elqui - Balade dans les montagnes 1

Nous avançons sur ces terres arides accompagnés par nos chiens. On ne vous a pas encore expliqué, au Chili il y a plein de chiens partout. On ne sait pas trop s’ils ont un propriétaire, certains portent un collier, d’autres non. Ils semblent bien nourris, on a déjà vu plusieurs fois des Chiliens mettre les restes devant leur porte. Ce qui est sûr, c’est que ces chiens sont très gentils et ça leur arrive parfois de vous suivre pendant des centaines de mètres voire quelques kilomètres.

Nous ne nous lassons pas de ces paysages.

Pisco Elqui - Balade dans les montagnes 2

Fin de notre randonnée, nous allons nous rafraichir à la rivière. Cette fois ce n’est pas un chien qui nous suit mais un chat en manque de câlins qui va même jusqu’à dégager Nicolas de son transat pour se faire caresser.

Dernier soir ici, nous profitons de notre terrasse pour prendre l’apéritif.

Pisco Elqui - Nous - Apéro

Nous partons pour Vicuna. La ville n’a rien d’extraordinaire, elle ressemble aux villes de la vallée de l’Elqui, entourée par le désert et sans grand monde pendant la saison basse. Sa particularité : les nombreux observatoires qui se trouvent dans ses alentours. Nous allons visiter celui de Mamalluca. Départ le soir quand la nuit est bien installée, le bus monte dans les montagnes au dessus de Vicuna, tout est éteint, aucune pollution lumineuse. En levant les yeux vers le ciel c’est un spectacle stupéfiant qui s’offre à nous. Des milliers d’étoiles sont visibles, jamais nous n’avons vu le ciel briller autant. Et le plus spectaculaire, la voix lacté qui laisse une trainée blanche dans la nuit. Désolés mais impossible de prendre une photo. La première étape de la visite consiste à regarder dans un petit télescope afin de constater que ce qu’on pense n’être qu’une étoile, car un seul point lumineux est visible, est en fait une galaxie constituée d’un nombre incalculable d’étoiles. Les guides nous expliquent qu’ici pour se repérer ils ont la Cruz del sur, qui indique le sud, car contrairement à l’hémisphère nord ils ne voient pas l’étoile du berger. Puis pour la deuxième étape nous observons Jupiter dans le télescope de l’observatoire : le point lumineux dans le ciel devient alors une planète orangée. Nous sortons très heureux de ces deux heures d’observation et gardons ces images en tête.

CALDERA

Le lendemain on remet les sacs et on part vers une nouvelle destination : Caldera.

Nous y arrivons après 7h de bus. Comme à chaque fois que nous sommes sur la côte pacifique, le ciel est tiraillé entre nuages et soleil. L’atmosphère de ce petit port de pêche est très calme, on s’y sent bien. On observe les pêcheurs amateurs qui depuis la jetée lancent leur fil sans grand succès. Au loin dans l’eau nous apercevons des lions de mer. Demain nous reviendrons essayer de les voir de plus près…

Caldera - Vue sur la mer

On se réveille, on se prépare, Solène a très envie de voir les lions de mer, elle trépigne d’impatience, elle marche vite pour rejoindre le port et forcément elle se trompe de chemin, heureusement que Nicolas est là pour lui indiquer la bonne direction. Et en arrivant au port, quelle bonne surprise, ils sont là, toute une colonie de lions de mer à faire bronzette à quelques mètres de nous seulement.

Caldera - Les lions de mers

On partage même avec vous le mouvement et le bruit, vous avez de la chance, vous n’avez pas l’odeur (ça va prendre un peu de temps pour charger)…

Après les avoir longuement regardés, leur avoir trouvés des petits noms et les avoir pris en photo sous tous les angles, c’est bon, nous pouvons vaquer à nos autres occupations de la journée.

Départ pour Bahia Inglesa. La plage est réputée pour sa beauté et en toute honnêteté, après la déception de Vina del mar, nous sommes un peu sceptiques. Pour nous y rendre nous marchons le long de la route, ambiance désert à perte de vue. Arrivés à Bahia Inglesa nous sommes sous le charme, la plage ne fait pas défaut à sa réputation, c’est un vrai petit coin de paradis avec ses eaux transparentes.

Caldera - Bahia Inglesa

Nous posons notre serviette et puis bronzette… Et comme d’habitude on prend de bonnes couleurs, de très bonnes couleurs qui tirent vers le rouge.

Caldera - Bahia Inglesa - Nous

Bon l’eau est gelée, celui qui pense que l’eau en Bretagne est froide, ne s’est jamais baigné dans le Pacifique. Nicolas trouve pourtant le courage de piquer une tête, pour Solène ça sera seulement les pieds.

Caldera - Bahia Inglesa - Nicolas à l'eau

De retour à notre hospedaje on constate l’étendue des dégâts, Nicolas à des coups de soleil sur tout le torse, Solène sur le cou et l’oreille droite est gravement touchée…

Donc première mesure du lendemain matin, acheter de la crème solaire 50 ! Surtout qu’aujourd’hui on part se balader en vélo. Cela semble une bonne idée, non ?! Et bah non, on va dire que les vélos ne sont pas tout jeunes, trop petits et que leur selle a dû être créée dans l’unique but de nuire, voire de torturer. Bon on en profite quand même pour pédaler en bord de mer mais notre balade n’est pas aussi longue que nous l’aurions voulu.

Caldera - Balade à vélo

Retour à Bahia Inglesa suivi d’un dernier au revoir aux lions de mer, on récupère nos sacs et hop dans le bus direction San Pedro de Atacama, notre dernière étape au Chili. Départ 21h30, arrivée 08h30, bonne nuit.

Pour plus de photos on vous laisse jeter un coup d’œil.

Pour info : le volcan Villarrica que vous aviez vu fumer à Pucon, est entré en éruption le 5 avril !


Pratique

Période : du 31 mars au 05 avril

Trajet La Serena – Vicuna – Vallée de l’Elqui : Des bus partent régulièrement, environ toutes les 30 minutes à partir de 6h45, du terminal de bus de la Serena avec les compagnies Via Elqui et Sol de Elqui. Encore plus de bus au départ de la plaza de Abasto à La Serena. Le trajet pour Vicuna dure une heure et il faut rajouter environ une heure pour se rendre à Pisco Elqui. Pour le retour, départs toutes les 30 minutes environ de la place de Pisco Elqui ou du terminal de Vicuna. Coût : 2000 CLP pour Vicuna ou 3000 pour Pisco Elqui.

Trajet La Serena – Caldera : Départs du terminal principal avec les compagnies Turbus ou Pullman. Comparer les prix et les horaires. Compter environ 5h30 de trajet pour 12 000 CLP en Semi-cama.

Hébergement : Cabanas Los Datiles, Pisco Elqui, ce lieu n’est pas forcément un bon plan au niveau financier (30 000 CLP par nuit) mais permet de faire une vraie pause détente : deux piscines, terrasse privée, vue sur les montagnes, barbecue personnel. Le budget s’équilibre en préparant tous les repas sur place.

Hébergement : Hostal La Esquina, Vicuna, un accueil très agréable dès notre arrivée dans les lieux. Les chambres sont situées autour d’un grand et beau jardin dans lequel vous pourrez vous reposer sous les vignes, avocats et autres arbres fruitiers (dont vous pourrez cueillir les fruits avec modération s’ils ne vous tombent pas tout seul sur la tête). Chambre avec salle de bain privative et petit déjeuner pour 25000 CLP, on a adoré ce lieu ! Vicuna constitue une étape d’une nuit maximum afin de se rendre aux observatoires.

Observatoire Mamalluca : Possibilités de visites toutes les nuits lorsque le ciel le permet. Inscription toute la journée à proximité de la plaza de armas pour un départ le soir même. Prévoir 3 heures (1 heure de trajet aller-retour et 2 heures de visite) pour 10 000 CLP par personne transfert compris. Bien vérifier si la visite est en espagnol ou en anglais selon la langue que vous maitrisez le plus. Si votre budget le permet (22 000 CLP par personne) renseignez vous sur la visite de l’observatoire del Pangue (visite en français et groupes beaucoup plus restreints).

Hébergement : Hotel Terrasol, Caldera, dans cette station balnéaire les prix peuvent monter assez vite. Cet hôtel n’a pas de charme particulier mais il est situé en plein centre et la chambre double ne coûte que 18000 CLP. Bon plan budget.

10 commentaires :

  1. Cette fois, vous m’avez fait bien rire ! J’imagine tellement Solène avec les grosses limaces de mer (petit surnom donné aux lions de mer en Alaska un jour de tempête) Merci pour le film, même s’il faut un peu de patience pour charger avant d’en profiter, c’est vraiment super ! Mais vous ne parlez pas de l’odeur des pélicans, parce que les pélicans, c’est un peu Portivy à marée basse quand même !
    Philippe est un peu triste de ne pas voir de photos du ciel mais il a dit “le principal c’est qu’ils en prennent plein les yeux”…
    des Bizh

    • Solène et Nicolas

      Ce n’est pas une mince affaire pour mettre une vidéo, on a pas mal galéré.
      Pour les étoiles cela ne rendait vraiment rien avec notre appareil photo.
      Gros bisous

  2. Des montagnes, des étoiles dans le ciel, des lions de mer, une eau super claire, une plage pour vous tout seul, des vélos à selle dure… il y en a qui ont une super chance. Et la vidéo est toujours en charge… depuis 15 minutes. On la regardera plus tard . Biz

  3. Ah ! J’ai oublié le chat….

    • Solène et Nicolas

      Et oui le chat 🐈 Bon je crois que les vidéos on va arrêter, le blog n’a pas l’air d’apprécier, en plus comme on n’a pas toujours internet (c’est un peu comme l’eau chaude, aléatoire 😉) on ne peut pas tester. Gros bisous à vous 4

  4. Ah Leopold! Quel charmeur!
    Je vois que Bien que ce soit la basse saison vous trouvez quand même des petits compagnons de routes pour vous accompagner dans ces paysages magnifiques.
    Bisous.

  5. Solene ne s est pas trompé de chemin elle explore bisous

  6. Les sites sont très beaux, hors de notre commun.On aimerait habiter dans la maison jaune,loin des régions surpeuplées. Il y a du terrain à lotir. Bises. Bonne continuation.

  7. Salut! Merci pour vos conseils!

    Nous préparons notre voyage pour le chili dans quelques jours et je me demandais si nous devions réserver à l’avance les logements ou si une fois sur place c’était bon… Notamment pour Vicuna…

    Merci et bonne continuation

    • Solène et Nicolas

      Salut à tous les deux!
      Tout d’abord merci pour votre commentaire 🙂
      De manière générale pas besoin de réserver au Chili et en Amérique Latine, nous n’avons jamais réservé à part en cas d’arrivée tardive. Pour Vicuna pas besoin de réserver non plus mais on vous conseille vraiment notre hébergement La Esquina pour son beau jardin. Si vous montez dans la vallée de l’Elqui, à Pisco par exemple, ça peut devenir un peu plus compliqué car vous y serez comme nous hors saison (nous y étions fin mars début avril) mais on a trouvé quand même rapidement.

      N’hésitez pas si vous avez d’autres questions,
      On va vous suivre sur votre blog!

      Solène et Nicolas

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