On est parti au Cambodge : le bilan

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Cambodge bilan

Notre voyage au Cambodge en quelques chiffres

Nombre de jours passés au Cambodge : 24 jours au lieu des 25 prévus, on reste proche de notre programme

Budget dépensé : Là c’est la cata, c’est simple on l’a doublé! Alors oui nous avons des excuses, à commencer par Noël et le jour de l’an. Sérieusement on n’allait pas manger du fried rice pour ces événements! Et puis il y a eu Sarah et Marine (oui on sait c’est moche de se servir des copines comme excuse…). Donc on avait calculé 21 € par jour et par personne… On vous laisse compter l’ampleur des dégâts.

Nombre de bus, bateau, avion : 11, dont 8 bus, 2 bateaux et 1 avion

Nombre d’heures passées dans les transports : 45h30, toujours la majorité en bus avec 42h puis seulement 3h de bateau et une demie heure d’avion.

Nombres d’étapes : 8 – Phnom Penh (x2) – Kep – Kampot (x2) – Koh Rong Sanloem – Sihanoukville – Angkor


Et toi tu en as pensé quoi du Cambodge ?

Quel est ton lieu préféré ?

Nicolas : L’incontournable du Cambodge, le site d’Angkor bien-sûr ! Impossible de ne pas tomber sous le charme de ces temples tous différents les uns des autres. On a passé trois jours à les parcourir et le dernier visité, celui de Tomb Raider, nous a encore surpris par son côté sauvage. A Angkor les touristes sont très nombreux mais on arrive encore à se retrouver presque seul en s’éloignant des circuits balisés, en passant par la petite porte d’un temple ou en se levant un peu plus tôt que les autres. J’ai trouvé que malgré cet aspect ultra-touristique, bien mérité, Angkor réussissait à nous faire rêver et à nous faire voyager dans le passé en quelques minutes.

Solène : C’est sans suspens, Angkor ! On se retrouve plongé des siècles en arrière, le spectacle est magnifique. Quel plaisir de se balader dans tous ces temples, d’admirer ces constructions qui ont vu les années défiler. Les plus impressionnants sont ceux où la nature a repris ses droits. D’immenses banians ont poussé sur les murs, sont passés par les fenêtres, ont épousé la forme originelle des temples et se sont superposés à eux. Malheureusement ce magnifique spectacle est dangereux pour la sauvegarde de ces vestiges d’une autre époque. Plus forte que la main humaine, dame nature détruit peu à peu ce qu’il reste de la mythique capitale des Khmers. Quoi qu’il en soit la visite des temples d’Angkor vous offre une jolie balade dans le temps, immanquable et inoubliable.

Quel est ton plat préféré ?

Nicolas : Pas facile de choisir car la gastronomie cambodgienne est variée, assez fine et généralement vraiment bonne. Un coup de cœur tout de même pour le crabe au poivre vert de Kampot et pour toutes les recettes de poissons et fruits de mer. En bord de mer des vendeuses se promènent avec un petit barbecue et font griller devant vous crevettes et calamars frais, le tout accompagné d’une sauce pimentée, parfait pour déguster des produits frais tout en continuant à profiter des belles plages. Pour les vrais repas rien de tel qu’un poisson cuisiné dans une sauce lait de coco citronnelle. Je me suis régalé au Cambodge et en bonus le prix est correct et les plats très copieux.

Solène : On nous avait dit que la nourriture cambodgienne n’était pas terrible mais honnêtement après la Birmanie, ça ressemble à de la grande gastronomie. Les Cambodgiens ont pas mal de plats typiques de qualité et toujours servis dans de grandes quantités. De plus les Français ont laissé une certaine emprunte, vous pouvez donc trouver de la baguette, du fromage et même de la charcuterie sans problème. Le risque après tant de mois de privation c’est d’en abuser… Mais pour en revenir à la cuisine cambodgienne mon plat préféré est le Amok : poisson au lait de coco mariné dans une feuille de bananier. On peut aussi le manger au poulet ou végétarien, dans tous les cas c’est un régal !

Quel est ton meilleur souvenir ?

Nicolas : Tout le monde nous avait parlé du crabe bleu de Kep cuisiné au poivre vert de Kampot, ce poivre mondialement connu, et nous avons effectivement vécu un grand moment de gastronomie au marché de cette petite station balnéaire. Les vendeuses postées au bord de l’eau tirent leurs immenses paniers de crabes encore vivants pour les présenter aux clients qui se bousculent pour acheter les plus beaux. A notre tour nous achetons un kilo de crabes et une laotienne nous entraîne au bout du marché autour de son feu pour nous les préparer avec une sauce au tamarin et ce fameux poivre vert. Quelques minutes plus tard nous voici à table avec nos crabes, des calamars grillés, notre traditionnel plat de riz et un jus de canne frais, le tout face à la mer. Un excellent souvenir !

Solène : Mon meilleur souvenir est la soirée du nouvel an que nous avons passé à Phnom Penh. Déjà parce que mes deux amies étaient là et ensuite parce que notre programme était au top. Nous avons commencé par un restaurant local où nous avons pu manger des tarentules. Je suis contente d’y avoir goûté (c’est très bon), c’était un peu l’expérience culinaire inédite de ce voyage. Puis nous avons testé un bar et une boîte de nuit dans le quartier branchouille de Phnom Penh. En fin de soirée nous nous sommes installés à un bar avec vue sur le Mékong. Une super soirée qui m’a permis de mieux apprécier cette capitale.

Quel est ton pire souvenir ?

Nicolas : Pas vraiment de mauvais souvenir au Cambodge. Je retiendrai simplement le concept assez développé ici d’hôtel bar/discothèque qui ne facilite pas les bonnes nuits de sommeil. Mais rien de méchant, on a pu se rattraper en dormant toute la journée sur la belle plage de Koh Rong Sanloem.

Solène : Toujours pas de grosse galère à signaler. Par contre je n’ai pas du tout apprécié me retrouver en face d’un mini serpent (hey pas si petit que ça en fait) sur l’île de Koh Rong Sanloem. Premièrement j’ai peur des serpents et deuxièmement on était au milieu de nulle part… Et là dans mon imagination fertile ça commence à partir en cacahuète : s’il me mord il n’y a rien autour, il est forcément féroce, il me veut du mal, il est venu me manger, je vais mourir ! Heureusement que Sarah et Nicolas étaient beaucoup plus courageux que moi.

As-tu été surpris par quelque chose ?

Nicolas : Vous allez finir par croire que nous n’avons fait que manger au Cambodge car c’est la gastronomie de ce pays qui reste ma plus grande surprise. Je m’attendais à une gastronomie peu variée et très grasse car de très nombreux voyageurs nous l’avaient décrite de cette façon. On nous l’avait même présentée comme une des pires d’Asie ! Et pourtant j’ai rarement aussi bien mangé depuis notre départ en voyage, j’attendais même le dîner avec impatience dès le milieu d’après-midi « Solène j’ai faim, Solène j’ai faim, Solène j’ai faim… ». Et pas forcément besoin de mettre le prix pour bien manger, les stands de rue proposent tous des plats différents allant du Lok Lak (bœuf aux oignons et au poivre) au Amok (poisson coco citronnelle) en passant par les traditionnels riz et nouilles souvent très bien cuisinés. Et je n’oublie pas les délicieuses tarentules sauce citron poivre !

Solène : C’est le premier pays où l’on voit autant de gens faire la manche depuis le début de notre voyage. C’est aussi la première fois que les gens essayent de faire appel à notre pitié pour justifier des prix injustifiables. Et c’est la première fois où l’on peut autant négocier les prix. Au Cambodge tout se négocie et il ne faut pas se gêner car les Cambodgiens gonflent de 3 à 4 fois tous leurs prix. On a même eu le droit au menu magique ! On vous annonce des prix exorbitants puis quand vous partez on vous redonne le même menu mais les prix sont barrés et divisés par 3. J’ai donc été assez surprise par le nombre de fois où on a essayé de nous arnaquer. Ce n’est jamais bien méchant, 1 ou 2 dollars par-ci par-là mais tous les jours c’est très chiant, surtout quand vous avez un budget à tenir et quand dès votre arrivée dans le pays vous avez dû payer un bakchich de 10 dollars. La pauvreté est sûrement la raison principale de telles manières mais certainement pas une excuse surtout en comparaison avec la Birmanie, pays voisin, où les gens se montrent honnêtes avec vous.

Qu’as-tu pensé des Cambodgiens ?

Nicolas : Nous n’avons pas eu beaucoup de contacts avec les cambodgiens en dehors du circuit touristique donc pas facile de répondre à cette question. Mais s’il y a bien un point qui ressort vraiment c’est leur grand sens de l’humour et leur goût pour les petites blagues. Alors oui ils tentent leur chance en essayant de nous arnaquer mais ils en rigolent et nous abordent très souvent avec un grand sourire, ce qui rend les négociations plutôt agréables. Le seul vrai point négatif est la corruption aux frontières qui nous donne une mauvaise image en arrivant et nous en laisse une mauvaise en partant, mais de nombreux panneaux sur les ministères indiquent que la corruption n’existe plus au Cambodge, on a sûrement fait un mauvais rêve.

Solène : En venant de Birmanie, on est forcément un peu déçu par l’accueil qui nous est réservé au Cambodge. On peut dire ce que l’on veut mais le bakchich n’aide pas à donner une bonne image ni du pays ni de ses habitants. La population est moins souriante, moins aimable, les gens sont un peu lunatiques, un jour ils vous parlent avec un grand sourire, le lendemain ils vous tournent le dos et vous ignorent quand vous leur adressez la parole (un vrai plaisir !). Mais ça ce sont surtout les premiers jours, après on remarque aussi leurs bons côtés, comme le fait qu’ils aient beaucoup d’humour. Je crois que c’est le pays où les locaux ont osé nous faire le plus de blagues. Par exemple nos chauffeurs de bus qui nous ont fait croire qu’ils prenaient la mauvaise direction ou encore la gamine qui nous a fait la visite d’une grotte et se cachait pour nous faire peur. Ah oui ici les enfants travaillent, on en voit beaucoup à l’école mais aussi beaucoup en dehors, c’est aussi le premier pays où l’on voit autant ça.

Ton bilan en quelques mots :

Nicolas : J’ai adoré notre visite du Cambodge mais il m’a fallut quelques jours avant d’apprécier véritablement ce pays, je trouve qu’il est moins facile à visiter que les pays voisins. Les paysages sont moins impressionnants donc il faut s’aventurer dans les campagnes pour découvrir quelques merveilles et en apprécier le charme. Les villes sont moins riches en monuments que les villes et capitales des pays voisins dont il faut aussi quelques jours pour s’y sentir à l’aise et les apprécier. Il faut donc prendre son temps pour visiter le Cambodge, on ne peut pas courir d’un monument à un autre comme en Thaïlande et c’est sans doute pour ça que la majorité des touristes se contente d’une visite d’Angkor. Mais au final on se sent bien au Cambodge, la vie y est paisible, la campagne et les plages sont belles, on prend plaisir à se promener dans les petites rues de la capitale et bien sûr les temples d’Angkor sont inoubliables. Et en plus on y mange bien !

Solène : Au début un peu mitigé, il faut dire qu’on est parti de Birmanie avec des étoiles plein les yeux et que du coup le Cambodge nous a parut bien pâle à côté. En effet les paysages sont moins spectaculaires et la population est moins accueillante. Mais au fur et à mesure j’ai appris à apprécier ce pays avec ses paysages sauvages comme à Koh Rong Sanloem, ses campagnes aux terres rouges et plates comme à Kep et Kampot et il y a Angkor et ses temples fabuleux qui vous laissent bouche bée. Et puis j’ai eu un vrai coup de cœur pour les buffles, toujours en vadrouille sur le bord des routes, ils sont la ligne conductrice de notre voyage, on en a vu partout.

Et les Cambodgiens ils en pensent quoi de la France ?

Nous : Comme dans beaucoup d’autres pays les principaux rapports à la France se limitent au foot, PSG et Zidane en tête. Certains Cambodgiens ont aussi fait allusion à l’époque où le Cambodge était sous mandat français, ils sont en général assez contents de pouvoir dire quelques mots en français.


Ce soir on mange cambodgien

Comme promis on vous donne la recette du Amok au poisson. Et comme d’habitude certains ingrédients sont introuvables en France, du coup on l’a arrangée pour que vous puissiez la faire chez vous. Bon appétit 🙂

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 500 g de poissons blancs
  • Piments rouges en poudre
  • 3 gousses d’ail
  • 1 échalote
  • 1 cuillère à café de citronnelle
  • Le zeste d’un demi citron kaffir (ok vert devrait le faire)
  • 30 g de basilic
  • Sauce poisson (nuoc mam)
  • 2 tasses de lait de coco
  • Quelques feuilles d’épinards

Coupez le poisson en dés ou en fines lamelles, le recouvrir de 2 cuillères de sauce poisson. A mettre à réserver. Maintenant préparation de la sauce : mixez la citronnelle, le piment rouge (selon vos goûts), l’ail, l’échalote et le zeste de citron. Mélangez le tout avec le lait de coco. Préparez une grosse papillote ou 4 individuelles (ou des feuilles de bananiers si vous en avez sous la main), déposez le poisson sur les feuilles d’épinard, recouvrez de la sauce et des feuilles de basilic. Fermez la papillote, faites cuire à 180 degrés, compter environ 15 à 20 minutes.

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