Deuxième partie de nos vacances à la Réunion : 3 randonnées à ne pas louper
Entre deux visites et balades, nous avons fait un des grands classiques de la Réunion : des randonnées. L’île est, en effet, réputée pour les nombreux sentiers qui la parcourent et vous plongent au cœur de sa végétation extraordinaire. Même après un tour du monde nous avons été bluffés par la plupart des paysages.
Trou de fer
Nous avons passé la nuit à la plaine des Palmistes dans une sorte de cabane tente. La structure en bois est recouverte d’une bâche étanche, on a l’impression d’être dans un petit bungalow drapé, c’est étrange mais sympa. A l’aube, nous prenons la route en direction de l’est afin de rejoindre la randonnée du trou de fer.
C’est plus une balade qu’une vraie randonnée, parfaite pour nous remettre en jambe. Car si Nicolas et Christelle ont de l’entraînement, de notre côté ce n’est plus vraiment le cas, la vie parisienne nous a bien ramollis. On avance à bon rythme au milieu d’une végétation luxuriante, c’est un vrai plaisir de retrouver ce cadre : du vert partout, des plantes, des arbres, des fleurs, le chant des oiseaux… Et enfin l’arrivée avec vue sur le trou de fer… Euh en fait non, la brume omniprésente nous empêche de voir quoi que ce soit. Ce n’est pas grave, nous ne sommes pas pressés et allons attendre, on en profite pour faire une photo souvenir.
Puis au fur et à mesure la brume se dégage, tout d’abord d’un côté, puis en bas, on croise les doigts pour que cela continue. Et la magie opère, en moins de 5 minutes nous avons une vue d’exception sur le fameux trou de fer et sa cascade vertigineuse. Qui aurait pu croire que se cachait une telle merveille derrière tant de brume ?
On repart heureux de cette balade en espérant garder en mémoire cette image. On se repose pour le reste de la journée car le lendemain nous nous attaquons à un challenge un poil plus compliqué : le Piton de la Fournaise !
Piton de la Fournaise et Grand Bassin
Comme tout bon touriste qui se respecte nous avons prié tous les cieux pour voir une éruption du Piton de la Fournaise. Résultat : niet, pas l’ombre d’une coulée de lave fraîche !
TENTATIVE n° 1 : On se lève donc de bon matin (de très bon matin, ça pique les yeux) pour monter au Piton de la Fournaise. Quand on arrive, notre chère amie la brume a déjà pris place, elle nous laisse juste entre apercevoir le volcan entre deux coups de vent.
Ce n’est pas l’envie qui nous manque mais nous devons renoncer à la randonnée, trop de brume, on risque d’avancer dans le brouillard pour se retrouver en haut et ne rien voir. Pas grave, nous profitons des autres paysages, et il y a matière à admirer : Dépassant de la brume, le Piton des Neiges, plus haut sommet de l’île, accompagné à sa gauche du Grand Bénare, son second qui pointe le nez. Le tout traversé par un arc en ciel, que demander de plus ?
Puis sur le chemin du retour nous faisons un arrêt à Grand Bassin. Un point de vue magnifique. On reste longtemps à regarder le paysage en bas, on aperçoit le fameux « Grand Bassin » et on essaye d’imaginer la vie dans le village. On voit un chemin qui serpente dans la montagne mais impossible de trouver une route.
Nous finissons la journée par un peu de farniente à la plage, entre celle de Saint-Pierre et de Grand Anse, nous n’avons que l’embarras du choix (à découvrir dans le prochain article).
TENTATIVE n° 2 : Quelques jours plus tard Nicolas repart à l’assaut du Piton de la Fournaise. Seul ? Eh oui, le cirque de Mafate que nous avons fait 2 jours auparavant a eu raison des jambes de Solène, cuisses et mollets ne sont toujours pas remis.
Mais bonne nouvelle pour Nicolas, il fait super beau et le temps est complètement dégagé. Lorsqu’il descend dans l’enclos du volcan le paysage est lunaire, incroyable, on croirait marcher sur une autre planète. Puis il entreprend l’ascension du volcan, le soleil commence à taper mais l’air reste frais, c’est très agréable. De là Nicolas peut voir les mini cônes formés par les éruptions précédentes et les coulées de laves se jetant dans la mer.
Et surtout arrivé en haut, quelle récompense !!! Le cratère est exceptionnel, les couleurs sont magnifiques.
Nicolas trouve une place où s’installer pour profiter tranquillement du spectacle, il est encore assez tôt pour que l’endroit ne soit pas rempli de touristes, le moment est magique.
Cirque de Mafate
Revenons sur notre plus belle randonnée du séjour : le cirque de Mafate. 2 jours de trek, une quarantaine de kilomètres en montée, en descente (on cherche encore le plat) et surtout un paysage à vous couper le souffle.
1er jour : Cilaos, Col du Taïbit, Marla, 3 Roches, Roche Plate
Nous sommes entrés dans Mafate par le col du Taïbit. Une belle montée de 3h (un peu plus de 800 mètres de dénivelé) pour bien commencer la journée. Ce qu’on apprécie avec les montées, c’est qu’on sait qu’en haut le paysage nous fera oublier toutes les douleurs et les petits coups de mou. Une fois de plus une belle récompense est à la clé. D’un côté nous avons une vue sur le cirque de Cilaos et son village éponyme.
Et de l’autre sur l’intérieur du cirque de Mafate, notre destination !
C’est donc parti pour la descente. En à peine quelques heures de marche, la végétation a déjà changé, nous sommes passés d’un décor luxuriant, à des zones plus rocailleuses et nous apercevons au loin, en bas, de grands espaces verts qui nous font penser à des prairies. Nous verrons tout au long de notre randonnée que dans le cirque de Mafate le climat comme les paysages peuvent varier en un rien de temps.
Arrivés au village de Marla, nous en profitons pour faire une petite pause et pour recharger nos bouteilles d’eau. Le village n’est habité que par 7 familles mais possède une école qui accueille tous les enfants des environs (et à Mafate il faut comprendre « des lointains environ »). Ici il n’y a pas de route, les habitants sont habitués à faire de longs trajets, tout comme le facteur qui a la responsabilité d’acheminer le courrier dans tout le cirque. Pour info, les poubelles sont ramassées par hélicoptère.
Après avoir repris des forces nous continuons notre randonnée. Le paysage est magnifique, nous avançons au creux du cirque, les remparts hauts de centaines de mètres nous entourent, parfois on ne sait plus où donner de la tête… Jusqu’à ce qu’un bruit attire notre attention… On regarde en face… Mais oui, ce sont bien des chèvres qui sont à flanc de parois.
Nous arrivons à 3 Roches pour notre pause déjeuner. Bien repus nous en profitons pour faire une petite sieste réparatrice. On se laisse facilement bercer par le bruit de la cascade.
Et hop on repart pour la dernière partie de la journée. Heureusement que les paysages sont exceptionnels parce que la fatigue commence sérieusement à se faire sentir (il faut dire qu’on est debout depuis 4h du matin) et là ça tire sur les jambes. Après environ 8h de marche, nous arrivons enfin à notre refuge. Une bonne bière dodo à la main nous profitons des derniers rayons du soleil.
2ème jour : Ilet des Orangers, Rivière des Galets, Deux Bras
Et c’est parti pour notre deuxième jour de randonnée, direction l’îlet des Orangers. Ici on appelle « îlets » les petits villages perdus au cœur des cirques. Juste après celui des Orangers, où nous déjeunons, nous avons une vue imprenable sur celui des Lataniers.
Nous changeons notre programme, nous devions passer par « Canalisation » mais à cause des éboulements le chemin est inaccessible, nous bifurquons donc par Rivière des Galets. En clair nous troquons un chemin plat (vendu à Solène par Christelle depuis le début du trek 😉 ) par une longue et rocailleuse descente. Heureusement les paysages sont toujours aussi beaux et calment les douleurs aux jambes.
Nous longeons la Rivière des Galets et atteignons la fin de la randonnée à Deux Bras. La fatigue commence sérieusement à se faire sentir, du côté des sportifs ça peut aller mais Solène traine la patte. On remarquera donc une réduction de la prise de photos proportionnelle à la baisse d’énergie des photographes. Voici donc les dernières prises de vue de notre beau parcours.
Cette randonnée est notre plus beau souvenir de la Réunion. D’une part car le cirque de Mafate est magnifique et d’autre part car nous avons eu la chance d’être accompagnés par Christelle et Nicolas qui ont ponctué ce séjour d’histoires et d’explications sur la vie locale. On y serait bien resté une semaine pour se ressourcer, mais pourrions-nous alors en repartir ?
Pour plus de photo on vous laisse jeter un coup d’œil.
Pratique
Période : du 28 octobre au 12 novembre 2017
Retrouvez nos conseils billets d’avions et location de voiture dans la partie pratique de notre article sur la visite de la côte au vent.
PARTIE RANDONNÉES
Randonnée du Trou de Fer
Où dormir avant la randonnée ? Nous vous proposons de passer la nuit à la plaine des palmistes, située à environ 45 minutes du départ de la rando, dans un bungalow en bois et toile ultra bien aménagé. Les deux bungalows disponibles sont à 65 euros la nuit pour 4/5 personnes, ils se situent au milieu du grand jardin du propriétaire et possèdent une belle terrasse pour prendre l’apéro. Lors de notre passage, l’hôte préparait une carte pour pouvoir proposer quelques plats typiques au diner mais le bungalow possède sinon une cuisine bien équipée. Pour être encore plus proche, vous pourrez aussi passer la nuit directement au gite de Bélouve, point de départ de la randonnée avec une vue magnifique sur le piton de neiges et le cirque de Salazie.
La randonnée : Au départ du gite de Bélouve, comptez environ 3 heures de marche aller-retour pour accéder au point de vue exceptionnel sur le Trou de Fer. Comme d’habitude à la Réunion essayez de partir le plus tôt possible pour éviter les nuages et n’hésitez pas une fois au point de vue à attendre un peu que le temps se dégage, les nuages se déplacent vite. Attention le chemin devient vite boueux et glissant par temps humide. Vous pourrez choisir de faire un des deux trajets par le chemin forestier, plus large et facile. Pour le repérer utilisez l’application MAPS.ME.
Le Piton de la Fournaise et Grand bassin
Où dormir avant la randonnée ? Idéalement nous vous conseillons de dormir au gîte du volcan situé à seulement 600 mètres du départ de la randonnée en pleine nature. Les chambres sont à réserver longtemps en avance, autrement vous pouvez essayer les dortoirs en dernière minute. Nous n’y avons pas dormi car tout était complet mais nous avons trouvé un bon plan pas cher à environ une demi-heure du début de la rando. Bourg Murat est la ville dortoir pour les randonneurs souhaitant accéder au volcan, vous y trouverez de nombreux gîtes. Nous avons dormi dans celui situé au bout de la rue du domaine de Bellevue. Grande chambre au calme avec vue dégagée pour seulement 40 euros la nuit. Contactez l’office du tourisme pour avoir le numéro des propriétaires de gîtes car la plupart ne sont pas référencés sur internet.
La randonnée : Encore plus que pour les autres randonnées, on vous conseille de partir le plus tôt possible pour éviter les nuages. Mais parfois arriver tôt ne suffit pas et il vous faudra, comme nous l’avons fait, retenter votre chance une seconde fois. Du parking vous aurez déjà une vue exceptionnelle sur le volcan et son enclos. Pour accéder au sommet avec vue sur le cratère principal, comptez 4-5 heures aller-retour en prenant votre temps. Une fois la randonnée terminée reprenez la route et faites un premier arrêt à la plaine des sables puis au cratère Commerson pour le point de vue. Une fois de retour à Bourg Murat, prenez la direction du belvédère de Bois-Court situé à quelques minutes en voiture pour admirer la vue sur Grand Bassin. Vous pouvez aussi décider d’y organiser une randonnée sur deux jours avec nuit en bas.
Randonnée Col du Taïbit – Cirque de Mafate – Rivière des Galets en deux jours
Comment organiser ses trajets pour une randonnée dans le cirque de Mafate ? Nous avons déposé la voiture à proximité de la gare routière de Saint Louis et avons emprunté le premier bus 60 de la matinée à 5h30 en direction du village de Cilaos. Il faut compter 1h20 de trajet pour le centre de Cilaos. D’ici, un petit bus, le numéro 62 vous montera au départ du sentier de Marla par le Col du Taïbit (demandez l’arrêt au conducteur). Vous pouvez consulter les horaires de ces deux lignes de bus sur le site www.alterneo.re . Le ticket de bus coûte 1,80 euros et est valable pour les deux trajets. Si vous avez un peu de temps entre les deux bus, vous pourrez prendre votre petit déjeuner et acheter vos sandwichs à la boulangerie de Cilaos située à quelques minutes de l’arrêt de bus.
Pour le retour : Une fois arrivés à Deux Bras après deux jours de randonnée, des 4X4 vous permettront de parcourir les quelques km restants jusqu’à la ville de Le Port d’où vous pourrez emprunter un car jaune direction la gare routière de Saint Louis. Pour les 4X4 on vous conseille de réserver un peu avant surtout en saison haute en appelant le +262 6 92 62 82 10 mais ils trouveront certainement une petite place pour vous sans réservation hors saison (7 euros par personne). Une fois arrivés, rendez vous à l’arrêt de cars jaunes « Sacré Cœur » situé à une vingtaine de minutes de marche (aidez vous de l’application MAPS.ME pour vous repérer). Il ne vous reste plus qu’à attendre le car jaune pour Saint Louis. Vérifiez bien les horaires du car en avance sur le site www.carjaune.re pour ne pas rater le dernier.
La randonnée : Nous avons suivi le parcours Cilaos – Col du Taïbit – Marla – Trois Roches – Roche Plate (nuit à l’auberge Bronchard) – Ilet de Orangers puis bifurcation à la canalisation pour rejoindre Deux Bras par la rivière des Galets. Si vous avez du temps et souhaitez profiter de l’ambiance paisible du cirque de Mafate, on vous conseille d’effectuer le trajet en trois jours. Vous pourrez passer la nuit dans une autre auberge du parcours, à Marla ou Trois Roches par exemple. Pour vous repérer on vous propose comme d’habitude l’application MAPS.ME.
Où dormir à Mafate ? L’auberge du Bronchard est une bonne adresse pour passer une bonne nuit avant la dernière journée de rando. Comptez 45 euros par personne pour la nuit, le dîner et le petit déjeuner. Très bon accueil et vue magnifique pour siroter quelques bières Dodo à l’apéro.
Vérifier l’état des sentiers de randonnée : Avant le départ on vous conseille fortement de consulter le site de l’ONF pour connaitre l’état des sentiers et éviter les mauvaises surprises. Lors de notre randonnée, nous souhaitions terminer en suivant la canalisation mais le chemin étant fermé nous avons dû bifurquer en direction de la rivière des Galets. Nous étions avec Christelle et Nicolas qui connaissant bien Mafate du coup tout s’est bien passé mais sans eux cela n’aurait pas été aussi simple de se réorienter.
Ping : ON EST PARTI à la Réunion : visite de l’île, la côte au vent
Il fallait donc juste vous faire rester une semaine de plus que vous vous installiez… Si on avait su 😉
Plus on y pense, plus on se dit qu’en fait c’était vachement bien quand même…