Banos, Latacunga, Cotopaxi et Quilotoa : l’avenue des volcans

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Arrivée à Banos à 23h30, la porte de l’hôtel que nous avions réservé reste close… Bon bah on va prendre le premier ouvert parce qu’on est franchement KO. Après une bonne nuit de sommeil, on refait nos sacs et retournons à l’hôtel Mama Emma, oui c’est celui-ci qu’on veut et pas un autre, il paraît que la vue vaut le coup. Ouf ça répond et nous ne sommes pas déçus.

La ville de Banos se trouve à la lisière de la forêt amazonienne, on sent le climat bien humide et brumeux, s’en est fini du soleil et de la chaleur. Elle est réputée pour ses bains thermaux (d’où son nom) et les multiples cascades qui se trouvent dans ses environs.

Nous commençons par monter à un mirador, cette fois c’est 600 marches, on est un peu remonté en altitude et ça se fait sentir. Du haut on a une vie surplombant la ville. Normalement quelque part derrière la brume se cache le Tungurahua, volcan de 5023 mètres, toujours en activité qui s’est réveillé pour la dernière fois en 1999. En cas d’éruption la ville serait complètement détruite.

Banos - Mirador de la Virgen - Nous

Il est maintenant l’heure de déjeuner et surtout de regarder le match France / Albanie. Après 88 minutes d’ennui, enfin la France ouvre le score, l’honneur est sauf.

Nous finissons la journée par une balade en centre ville et observons la spécialité culinaire de Banos : les bonbons. Ici ils sont faits artisanalement. Chaque matin les magasins réceptionnent la canne à sucre puis préparent la pate et la tirent tout au long de la journée. Nous en achetons, c’est fort en sucre !

Le lendemain matin nous louons des vélos, enfilons nos casques et roulons sur la route des cascades. Le trajet fait une vingtaine de kilomètres et majoritairement en descente, arrivés en bas on prend une sorte de camionnette qui remonte tout le monde jusqu’à Banos. On partage la route avec les camions, cars et voitures, sauf pour les tunnels où des pistes cyclables très agréables sont aménagées. Pas de crainte à avoir, les conducteurs équatoriens sont très respectueux des cyclistes. Depuis le bord de la route on peut facilement admirer des cascades. On y voit les Tarabitas, sorte de téléphérique local, qui relie les deux rives du fleuve… Impressionnant et flippant pour les victimes du vertige, on ne tentera pas aujourd’hui.

Banos - Route des cascades - Agoyan - Tarabita

On continue notre parcours entre route et piste cyclable, on sent que plus on avance plus on s’approche de la forêt amazonienne.

A Rio verde, on pose les vélos, petite balade d’environ 1 heure (aller-retour) qui vous mène à la cascade Pailon del Diablo. Celle-ci est la plus impressionnante de la route, surtout actuellement en saison des pluies, son débit s’en trouve accentué et il est difficile de s’en approcher.

Banos - Cascade Pailon del Diablo

On en repart trempé de la tête aux pieds, on enfourche nos vaillants destriers (les vélos quoi) et direction Machai pour voir la dernière cascade. Une fois de plus on s’en approche d’un peu trop près…

Banos - Route des cascades - Cascade Machai

Pour choper la camionnette qui va nous remonter jusqu’à Banos nous devons retourner à Rio Verde. On commence à avoir sérieusement la dalle (ça fait 4 heures qu’on est parti) du coup on s’arrête grignoter une petite empanada et la spécialité d’Equateur : la banane rôtie accompagnée de fromage frais (étrange association de saveur, on vous l’accorde). On rencontre un couple de Français, Marion et Julien qui voyagent depuis 10 mois, ils ont un blog sur les volontariats de plus ou moins courte durée qu’ils on effectués : www.a2mains.voyage. La dame qui tient le stand où nous mangeons est adorable, elle offre à chacun des couples une petite douceur. Il n’y a rien à dire les Equatoriens sont très gentils.

De retour à Banos, nous nous reposons un peu puis à 18h allons aux thermes de la Virgen, ce sont les plus populaires de la ville. On adore, on se retrouve dans un grand bassin d’eau chaude en extérieur avec vue sur une cascade. Et non, on n’a pas eu le choix pour les bonnets de bain… No comment…

Banos - Thermes de la Virgen - Nous

Un des bassins est tellement chaud (42 degrés) que nous ne pouvons même pas y mettre un orteil. Après cette petite trempette, on est tout relax et détendu, cette nuit on va bien dormir.

Latacunga et le Cotopaxi

Après 2h30 de bus nous arrivons à Latacunga, en soit il n’y a pas grand-chose à faire en ville, c’est juste le point de départ pour aller voir le Cotopaxi, le plus célèbre des volcans équatoriens. On se balade quand même un peu et on en profite pour goûter la spécialité de la région : le Chugchucaras. Elle est composée d’empanadas au fromage, de lard frit, de porc rôti, de gros grains de maïs (mote), de bananes plantains, de frites et de pop corn, le tout servi en 2 plats. Une portion pour deux suffit amplement.

Le lendemain matin nous partons pour le Cotopaxi. Ce volcan culmine à 5897 mètres, il est entré en activité l’année dernière, une explosion a eu lieu mais depuis il s’est calmé. Cependant, d’après les spécialistes qui le surveillent, il pourrait y avoir une éruption d’ici un à deux ans (ou « aujourd’hui » bonne blague de notre guide, ah ah). Pour y accéder nous prenons un bus direction Quito et demandons au chauffeur de nous déposer sur le bord de l’autoroute (au km 44 précisément), endroit d’où partent les tours pour le parc national. De là un guide nous récupère et nous emmène admirer le Cotopaxi… Enfin normalement parce que le ciel est couvert de nuages et on ne voit absolument rien. On se balade autour d’un lac, histoire de faire passer le temps, en espérant que le soleil perce.

Cotopaxi - Laguna

Bon il commence à pleuvoir… Puis le temps se lève un peu, la base du Cotopaxi se dévoile mais ce n’est pas encore ça…Au final le mieux que l’on verra c’est le début du glacier, on doit faire appel à notre imagination pour le reste. On est un peu déçu mais bon, on ne peut pas gagner à tous les coups.

Cotopaxi - Glacier

Il y a une webcam fixée en permanence sur le volcan, notre guide nous explique que le jour où on entend aux infos que le Cotopaxi est entré en éruption on pourra tout voir en direct. On vous met le lien, à défaut de voir l’éruption, vous pourrez au moins voir à quoi ressemble le sommet : cliquez ici.

Notre guide nous repose de l’autre côté de l’autoroute et là on attend un bus… Au bout de 10 minutes nous en apercevons un et heureux hasard c’est celui de l’aller. Le chauffeur et son assistant sont ravis de nous revoir. Comme le bus est plein ils nous offrent un siège dans la cabine du chauffeur et de là s’ouvre une conversation joyeuse.

De retour à Latacunga nous passons au marché. On déjeune à un stand comme d’habitude et on se fait un petit plaisir, du chocolat. Une fois de plus la vendeuse se montre extrêmement gentille et généreuse, elle nous offre un morceau de chocolat à faire fondre dans du lait chaud.

Puis on se repose pour le reste de la journée, on doit vous avouer qu’après 3 mois de voyage on fatigue un peu, d’autant plus que demain on reprend encore le bus pour une nouvelle destination. On profite donc de l’après-midi pour lire, regarder un film et mettre à jour le blog.

Quilotoa

Ce matin départ pour Quilotoa, petit village à environ 2h de Latacunga. Nous y allons pour admirer un lac à l’intérieur du cratère d’un ancien volcan. Arrivés sur place nous nous rendons directement au cratère qui se trouve à 5min à pied du village. La vue est magnifique.

Quilotoa - Lagune

Nous projetons de faire le tour du cratère, il fait environ 10 km. Malheureusement au bout d’une heure de marche le temps devient très gris et il commence à pleuvoir… Le chemin est sableux et très vallonné… On hésite, on continue ou on fait demi-tour. On opte pour la deuxième solution et on fait bien car la pluie s’intensifie. Le bilan météo de l’Equateur n’est pas top top pour le moment. On espère que demain le temps sera meilleur et qu’on pourra voir le volcan Illiniza. On retourne au village boire un café et déguster le bon chocolat offert par la vendeuse du marché de Latacunga, un délice. Puis direction la chambre de notre petit hôtel très rustique dans laquelle la fille des gérants nous prépare un feu de bois bien nécessaire.

Comme ce matin le temps est toujours aussi gris, on renonce à se balader autour du lac et à apercevoir l’Illiniza. Direction Quito ! On attend le bus à côté de la route… On attend… Au bout de 30 minutes on commence sérieusement à se geler, on décide alors de prendre un taxi jusqu’à Zumbahua où le passage des bus est plus fréquent. Notre chauffeur de taxi doit avoir 15 ans à tout casser. Arrivés à Zumbahua, un bus est sur le point de partir, on se dépêche et on tombe sur… Nos deux chauffeurs du Cotopaxi !

Là se clos notre article sur cette région appelée l’avenue des volcans où au final nous n’en avons vu aucun ! Nous croisons les doigts pour que le temps à Quito soit plus généreux et nous laisse admirer l’imposant Pichincha.

Pour plus de photos, on vous laisse jeter un coup d’œil.


Pratique

Période : du 14 au 20 juin

Banos

Trajet Guayaquil – Banos : De nombreuses compagnies vous proposeront un trajet pour Banos mais demandez bien si le bus est direct car il faut souvent en changer. La compagnie Banos, ça ne s’invente pas, propose des trajets directs plusieurs fois par jour. Le trajet est assez long, environ 7h de trajet pour 11 dollars par personne. Pour info, le bus s’arrête dans un resto à l’heure du repas.

Hospedaje Mama Emma : Cet hôtel est situé à environ 5 minutes à pied du centre ville, à peine plus loin que la majorité des hôtels et il vaut vraiment le coup. Les chambres et salles de bain sont assez spacieuses et vous aurez en bonus une baie vitrée donnant sur la végétation et les montagnes entourant Banos. La salle commune est vraiment grande et dispose d’une cuisine. Bon Wifi. Coût : 8 dollars par personne et par nuit, pas de petit déjeuner inclus.

Comment descendre la route des cascades au départ de Banos ? Si vous êtes pressés ou en cas de pluie, vous avez la possibilité d’effectuer le parcours dans une chiva, camionnette locale avec des hauts parleurs au niveau sonore maximum. Toutes les agences de la ville proposent ce parcours avec des départs réguliers. Mais on vous conseille vraiment de descendre cette route en vélo. De nombreuses agences proposent des locations de vélos à la journée entre 5 et 10 dollars selon la qualité du vélo. Ensuite la route est simple, il vous suffit de rejoindre la route principale, celle du terminal de bus, et de tourner à droite dans le sens de la descente. Laissez vous descendre pendant 20 km jusqu’à la fameuse cascade de Pailon del Diablo. Plusieurs cascades à voir en route, vous ne pourrez pas les manquer. Pour remonter des camionnettes vous attendent sur le parking de la cascade Pailon del Diablo. Coût : 2 dollars par personne.

Las termas de la Virgen : Ils se situent à proximité du centre ville, moins de 5 minutes à pied. Attention, fermeture de 16h à 18h puis réouverture pour la session by night avec vue sur la cascade éclairée, magnifique. Le prix est de deux dollars en journée et 3 le soir auxquels il faut ajouter 50 centimes pour la location d’un splendide bonnet de bain. Vous pouvez même l’acheter pour 1 ou 2 dollars en souvenir !

Latacunga

Trajet Banos – Latacunga : Plusieurs compagnies proposent le trajet avec des départs très réguliers, au moins deux par heure donc pas besoin de réserver. Le trajet dure 2h et coûte 2 dollars par personne.

Hébergement : On ne vous indique pas le notre situé sur la place centrale car il est bruyant et éclairé toute la nuit pas les spots de la place. Eloignez vous donc un petit peu de cette place. Globalement peu d’hôtels à moins de 20 dollars la nuit pour deux.

Déjeuner à Latacunga : Pas de surprise, on vous conseille de faire un tour à l’immense mercado situé à droite du pont qui mène au terminal de bus, avenida 5 de junio. Le dernier étage est le patio de comida où sont alignés des dizaines de stands pour se restaurer. Les menus sont en général à deux dollars, soupe plat et boissons. Vous pourrez déguster sur certains stands la spécialité locale, le Chugchucaras.

Comment se rendre au Parque Nacional Cotopaxi ? Vous pouvez bien sûr passer par une agence qui vous organisera le trajet et la visite pour environ 60 dollars par personne. Mais il est tellement simple de s’y rendre que passer par une agence serait vraiment dommage.  Prenez un bus en direction de Quito (départs en permanence du terminal de Latacunga) et demandez au chauffeur de s’arrêter à l’entrée du Parque Nacional Cotopaxi, ils ont l’habitude. Le trajet vous coûtera 1,5 dollar par personne pour moins de 30 minutes deroute. Une fois déposés sur le bord de la grande route vous apercevrez immédiatement des voitures type pickups qui vous proposeront le tour guidé dans le parc. Nous en avons eu pour 35 dollars pour deux, entrée dans le parc comprise. Bien sûr ce tarif est un peu plus bas que d’habitude car l’accès au refuge est fermé en raison de l’activité du volcan. Le tour dure environ 2h30 et le guide vous redépose ensuite sur le bord de la route d’où vous prendrez un bus pour Latacunga. Coût total : 41 dollars pour deux contre 120 dollars avec une agence.

Quilotoa et sa lagune

Pour info, taxe de 2 dollars par personne à payer à l’entrée du village.

Trajet Latacunga – Quilotoa : Certains bus font le trajet direct jusqu’à Latacunga mais pas évident de trouver des horaires fiables. Ce qui est sûr c’est que la compagnie Vivero propose bien ce trajet avec un départ à 9h actuellement (à vérifier lors de votre arrivée à Latacunga). Coût : 2 dollars pour deux heures de trajet. Autrement prenez un bus jusqu’à Zumbahua située à 12km de Quilotoa, les départs sont très réguliers de Latacunga. Une fois arrivés vous pourrez parcourir les 12km restant en taxi pour 5 dollars (prix pour le véhicule et non par personne). Pour le retour idem, essayez de trouver les horaires des bus directs mais ce n’est pas simple ou prenez un taxi jusqu’à Zumbahua.

Hébergement Quilotoa : Hostal La Chosita, au fond du village en vous approchant du cratère, vous ne pourrez pas le manquer car le nom est écrit en gros sur la façade visible de l’entrée du village. Peu de confort, même pas d’eau lors de notre passage, mais grande chambre avec poêle à bois pour se réchauffer. On dîne dans le salon de la famille et idem pour le petit déjeuner. Bonne adresse pour 12 dollars par personne en demi-pension. Pas de Wifi mais vous pourrez en trouver dans la majorité des cafés/restaurants du village en cas de besoin.

10 commentaires :

  1. No comment pour les bonnets ? Je commente quand même parce que c’est trop mignon ! Bisouuus

    • Solène et Nicolas

      Ne sois pas jalouse tu auras toi aussi l’occasion d’en essayer un aussi beau, il y a plus de cent sources chaudes à Taiwan d’après les guides de voyage. On veut la photo! Bisous

  2. lucette et Michel

    Même par mauvais temps , les sites sont très beaux. Espérons que le Tungurahua laissera une longue vie à Banos avec ses thermes by night. Bises , on a à peu près le même temps que vous. Tes parents viennent de nous quitter.

    • Solène et Nicolas

      L’Equateur est une belle surprise, on n’en connaissait rien avant de venir et c’est vrai que les paysages sont exceptionnels même si un peu plus de soleil serait bien agréable. On termine bientôt notre visite de la capitale Quito, un vrai coup de coeur. Bisous à tous les deux

  3. Un bain d’eau chaude à 42°, je pense qu’on en rêve tous car il fait glorieusement 20° sous la pluie en France!!! J’échange ma place contre la vôtre sauf en ce qui concerne ces affreux bonnets!!! Bisous.

    • Solène et Nicolas

      Comme on était pratiquement les seuls des bains à avoir cette couleur de bonnets (bizarrement les autres en avaient des bleus ou des noirs) on soupçonne le loueur de s’être bien marré en nous les refilant. Autre hypothèse, ce soir là, l’Equateur jouait, du coup on nous a mis aux couleurs du pays…

  4. Le plus choquant ce n est pas les bonnets,c est de voir Nicolas sans lunettes
    Ps en Bretagne on a nos bonnets rouges.

  5. Aujourd hui on a dejeuné avec des bananes plantains frites au fromage provenant d un stand venezuelien du nomad festival ( voyages responsables) C est, comment dire… Très nourrissant …rire.. juste histoire de se mettre dans le bain.
    Belles sensations j’imagine sur les ponts suspendus. La photo du telepherique local qui traverse la vallee est superbe. Bisous

    • Solène et Nicolas

      Et vous n’avez pas encore goûté le maïs au fromage et surtout le chocolat chaud au fromage! On teste ce téléphérique local, la tarabita, demain à Mindo. Bisous

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